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L'autoportrait ou l'autoreprésentation


Pour en finir avec la question, on peut classifier l'autoreprésentation en trois catégories, soient : L'autoportrait, l'autobiographie et l'autofiction. En effet, le mot autoreprésentation fait consensus dans le domaine de l'art en signifiant l'ensemble des pratiques autoréférentielles.


Le premier dépeint l'artiste tel qu'il est, dans un certain contexte ou dans un état d'esprit spécifique au moment de la prise de vues. Je prends donc l'autoportrait d'Ilse Bing en exemple. Elle représente bien mon propos. Remarquons que son visage est caché par l'appareil tandis que le miroir nous montre son profil. Elle arrive donc à nous montrer, du même coup, deux aspects de son identité soient : La personne et la photographe.


Par ailleurs, l'autobiographie se distingue par une image qui laisse peu ou aucune place à la présence claire de l'artiste. L'image met davantage l'emphase sur des détails pouvant donner certains indices d'un moment de vie ou d'un contexte précis. La photo très intime et engageante de Nan Goldin, intitulée : Nan and Brian in Bed en 1983, nous montre un homme avec une cigarette assis sur le lit tandis que l'artiste le regarde en position quasi foetale. La teinte jaune de l'image, le visage caché de Goldin ainsi que son regard, la position courbée de l'homme et l'éclairage à la façon de Rembrandt sont tous des détails contribuant à la force narrative de la scène. La photographe américaine documente sa propre vie par l'entremise de son entourage avec grande franchise. Elle se sert des éléments de sa propre réalité afin de dresser un portrait juste de sa personne et de son vivant.


Finalement, Cindy Sherman prend l'avenue de l'autofiction en campant des personnages insolites et souvent exagérés. Elle est l'actrice principale d'un long film décousu et mal narré. Elle nous transporte volontiers dans son univers en nous obligeant à deviner les histoires qui s'y cache. Remarquons que l'artiste pose un regard sarcastique sur la notion de l'identité féminine et les clichés qui y sont associés. Plusieurs tableaux dépeingnent des personnages trop grimés et les maquillages et costumes aux couleurs saturés en sont des indices. D'ailleurs, les mises en scène sont des exubérances typiques, caricaturant les codes de beauté hollywoodiens.

En ce qui a trait à l'autoreprésentation, je cite également le travail de Julia Margaret Cameron, Viviane Maier et même de la photographe québécoise Raymonde April. D'ailleurs, est-ce que l'art de l'autoreprésentation en photographie appartient principalement à la femme? Ou est-ce que la photographie appartient de plus en plus à la gent féminine? Chose certaine les artistes dont je traite dans l'article ont définitivement eut un rôle important à jouer dans l'émancipation de la femme en arts. Mais c'est sans doute un débat pour un article futur.


J-


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