

[...] Il questionne notamment les rapports hommes / femmes qu’il explore entre autres par l’intermédiaire de la nudité qui est tantôt excessivement sensuelle, érotique voir même provocante, tordue et qui est, à d’autres moments, détachée, dénuée de toute sexualité, aseptisée. Mais l’homme que Jean Martin campe dans ses photographies est loin d’être idéalisé ce qui lui permet d’aborder, avec cynisme, ses propres inhibitions.
[...] L’autoreprésentation chez ce photographe n’est pas narcissique. Les poses statiques imitent le processus photographique et elles sont tributaires d’une tentative, bien qu’elle soit utopique, de préserver le corps, de fixer le moment et de figer le temps, d’empêcher toute possibilité de vieillissement.
Propos recueillis de Josiane Monette, 2007



